Personnes précaires et sans-abri
Déclaration du Ministère de la cohésion des territoires
Le Président de la République a annoncé lundi 16 mars de nouvelles mesures pour lutter contre la propagation du Covid-19 dans notre pays. Il a insisté sur le fait que « pour les plus précaires, pour les plus démunis, pour les personnes isolées, nous ferons en sorte, avec les grandes associations, avec aussi les collectivités locales et leurs services, qu’ils puissent être nourris, protégés, que les services que nous leur devons soient assurés. ».
➡️ La première des urgences est de permettre à ce que le maximum de personnes en détresse soient hébergées.
C’est pourquoi, la trêve hivernale a été repoussée de deux mois jusqu’au 31 mai, ce qui signifie qu’il n’y aura pas d’expulsions locatives jusqu’à cette date et que les 14.000 places hivernales resteront ouvertes.
✅ Dans le contexte sanitaire exceptionnel, le ministère a rappelé les principes suivants aux services de l’Etat et aux opérateurs :
➡️ Les structures d’hébergement doivent rester ouvertes afin de pouvoir héberger les personnes en situation de détresse médicale, psychique ou sociale. Elles ne sont pas concernées par la décision de fermeture des lieux recevant du public non indispensables à la vie du pays.
➡️ Les structures d’hébergement doivent s’organiser au mieux pour maintenir leurs missions essentielles.
La propagation du Covid-19 ainsi que les mesures exceptionnelles mises en place de fermetures d’écoles et de diminution des transports a un impact sur ces structures. Il convient dès lors, si ce n’est déjà fait, de prendre dans les meilleurs délais des mesures permettant la continuité de l’activité à défaut de l’existence d’un plan de continuité de l’activité (PCA). La direction générale de la cohésion sociale a très largement diffusé le 6 mars à l’ensemble du secteur associatif et aux services de l’Etat des modèles de plans de continuité d’activité.
➡️ Les accueils de jour ne sont pas interrompus dans la mesure du possible mais c’est l’hébergement qui reste totalement prioritaire.
Il revient à chaque opérateur d’estimer si nécessité de fermer certains accueils de jour avec des redéploiements des effectifs vers les centres d’hébergement.
➡️ Les maraudes restent en activité. Leur format, notamment le nombre de maraudeurs, pourra être adapté en mode dégradé afin de respecter au mieux les mesures barrières.
➡️ Les contacts entre le ministre et les principales têtes de réseau associatives sont réguliers. Outre cette action sur les personnes à la rue, des centres d’hébergement spécialisés pour les malades non graves et qui ne peuvent être confinés dans leurs structures d’hébergement sont en cours de mise en place.