Notre action pour les aidants
Dans le cadre de La journée nationale des aidants, j’ai participé à une rencontre avec des aidants conjointement organisée par la Mairie de La Wantzenau et l’association ASDEPAL. Pour en savoir plus ICI (article des Dernières Nouvelles d’Alsace).
En France, 8 à 11 millions de personnes soutiennent un proche en perte d’autonomie pour des raisons liées à l’âge, un handicap, une maladie chronique ou invalidante. Leur nombre ira croissant dans les années à venir : sur le seul champ des personnes âgées, il y aura trois fois plus de personnes de plus de 85 ans en 2050.
Nous réaffirmons notre volonté de rester engagés pour soutenir chaque aidant dans son quotidien en améliorant sa qualité de vie. Nous voulons agir pour répondre concrètement aux besoins des proches aidants dans leur quotidien par une meilleure reconnaissance de leur rôle au sein d’une société plus solidaire et adaptée à la perspective d’une forte hausse de la perte d’autonomie et en améliorant la qualité de vie des proches aidants en éliminant les difficultés qui compliquent leur quotidien.
Le comité de suivi de la stratégie nationale « Agir pour les aidants »
Sophie Cluzel, Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des Personnes handicapées, a présidé le5 octobre dernier un premier comité de suivi de la stratégie nationale Agir pour les aidants. Sa mission est de concerter l’ensemble des parties prenantes pour centraliser des premiers retours d’expériences et co-élaborer les réponses les plus efficaces pour accompagner la poursuite du déploiement des mesures.
Cette stratégie nationale comprend une enveloppe de 400 millions d’euros dont 105 millions d’euros pour le répit sur trois ans et porte plusieurs mesures phares :
- Inscrire le soutien aux proches aidants comme un élément de négociation de branche obligatoire ;
- Rompre l’isolement des proches aidants et les soutenir au quotidien : le déploiement depuis le mois de juin d’un numéro unique et de « communautés 360 » à destination des personnes handicapées et de leurs aidants ;
- Accroître et diversifier les solutions de répit : la création de plateformes de répit, le déploiement de séjours vacances adaptés et l’expérimentation de dérogations au droit du travail dans le cadre du relayage et des séjours de répit ;
- Simplifier les mesures administratives pour le proche aidant grâce à l’identification de l’aidant qui est désormais inscrit dans le dossier médical partagé ;
- Lancer une expérimentation d’actions de sensibilisation des professionnels de l’Éducation nationale aux jeunes aidants sur deux régions (Ile-de-France et Occitanie).
Le congé aidant
Le congé indemnisé pour les proches aidants est entré en vigueur le 1er octobre 2020.
« Ce droit matérialise un soutien de l’État aux 8 à 11 millions d’invisibles, qui sont les acteurs de première ligne de la solidarité. » Brigitte Bourguignon, Ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargée de l’Autonomie.
- Tous les aidants ont la possibilité de prendre des congés rémunérés : les salariés du secteur privé, les fonctionnaires, les indépendants ainsi que les demandeurs d’emplois inscrits à Pôle Emploi pourront en bénéficier.
- Cette mesure répond à la demande juste et légitime des aidants d’être davantage soutenus financièrement. C’est une preuve supplémentaire de l’engagement du Gouvernement en faveur des aidants, dont le rôle est déterminant pour accompagner les personnes en perte d’autonomie.
- Ce congé, d’une durée maximale de 3 mois, pourra être renouvelé. Il va constituer un véritable soulagement pour toutes celles et tous ceux qui ont choisi de s’occuper d’un parent, d’un conjoint ou d’un enfant malade, en perte d’autonomie ou en situation de handicap.Toutefois, le congé peut être renouvelé, jusqu’à un an sur l’ensemble de la carrière du salarié. En revanche, l’allocation journalière du proche aidant (AJPA) est versée pendant un maximum de 22 jours par mois, dans la limite de 66 jours au cours du parcours professionnel du salarié.
- Le montant de cette allocation est fixé à 43,83 euros par jour pour les personnes vivant en couple et 52,08 euros par jour pour une personne seule.