Le Service National Universel.
Lundi 17 juin 2019, le Service National Universel (SNU) été officiellement lancé. Au total, ce sont 2 000 volontaires répartis sur 13 départements pilotes, qui expérimentent ce Service National, aboutissement d’une promesse de campagne du Président Emmanuel Macron.
Lundi 17 juin, 2 000 jeunes volontaires filles et garçons participaient au lancement de la première phase de cohésion du Service National Universel (SNU) dans 13 départements pilotes. Lycéens, décrocheurs, apprentis,…, les jeunes volontaires sélectionnés sont représentatifs de la diversité de chaque département et plus généralement de la société française.
L’aboutissement d’une promesse présidentielle.
Apprentis, lycéens, décrocheurs, des groupes hétérogènes qui se fréquentent rarement. Or en 2017, dès sa campagne électorale, le Président Emmanuel Macron fait le constat que le pays est marqué de fractures sociales qui se forgent dès la jeunesse. Pour les réparer il propose de créer un service national universel capable de réunir les jeunes francais autour d’un projet commun et par-delà leurs origines géographiques ou sociales.
Il réaffirme le projet dès sa prise de fonction et prône depuis l’éducation concrète à la citoyenneté ainsi qu’aux valeurs de la République. « L’engagement c’est le service national universel (…) c’est la matrice indispensable qui va irriguer des vocations, l’engagement, soit vers le service civique soit vers le bénévolat, vers ce qui fait très profondément cette nation de citoyens (…) » déclare-il encore récemment lors de la conférence de presse de sortie du Grand Débat.
Les mesures et le contenu du Service National Universel.
Le SNU est un projet global et cohérent, construit en différentes phases. Dès l’âge de 15 ans, chaque jeune français sera informé et préparé à l’appel au Service Universel. A 16 ans, aura lieu l’appel, un séjour de cohésion d’une semaine, obligatoire pour tous. Il devra permettre de transmette un socle de connaissances républicaines, de promouvoir l’activité, les symboles collectifs et l’esprit de défense.
L’année suivante tous les jeunes effectueront une mission d’intérêt général auprès d’associations, de services de l’Etat ou de corps en uniformes, comme les sapeurs pompiers volontaires ou l’armée. Enfin, entre 16 et 25 ans, une phase d’engagement volontaire d’au moins 3 mois sera proposée. Cette dernière étape, facultative, devrait s’appuyer sur des dispositifs d’engagement déjà existants, donc prendre peu ou pou la forme d’un service civic.
Durant les deux semaines du séjour de cohésion, quatre modules obligatoires seront dispensés. L’un portera sur la défense et le devoir de mémoire. Deux autres porterons respectivement sur le code de la route et sur la bonne connaissance des services publics ou du droit. Un dernier module sera conçu par les départements, dans le respects des cadres nationaux.
Plus généralement les collectivités locales seront impliquées dans les programmes du SNU. Suivant la situation géographique, et le lieux d’affectation, les différentes étapes du SNU seront cadrées par une thématique spécifique. Au nombre de sept, les thématiques traiteront de la défense, du développement durable, sans oublier la Culture ou bien encore l’accès au droit. Ces programmes seront élaborés nationalement, mais pourront être enrichi de spécificités locales.
La portée civique du SNU
L’objectif annoncé est clair : faire des jeunes francais des acteurs impliqués de la citoyenneté. Pour cela, les jeunes citoyens seront sensibilisés tout au long de leur SNU à l’engagement social, à l’intérêt général, à l’aide à la personne, etc. Le Service National Universel à vocation à développer indirectement le service civique et l’engagement bénévole sous toutes ses formes.
Le lien social doit également sortir renforcé. L’accomplissement du SNU se fera en dehors du département d’origine. Une mesure qui favorise le brassage territorial, culturel ou social des jeunes citoyens, et l’appui collectif.
Les jeunes seront encadrés à la fois par des militaires et par des civils. Ils participeront ainsi à des moments symboliques comme le levé de drapeau, mais aussi à des rencontres avec des fonctionnaires de l’administration locale et autres représentants de l’Etat. Ils se verront ainsi sensibilisés aux connaissances et valeurs républicaines.
Enfin, tous bénéficieront d’un « point d’étape sur les compétences et l’orientation ». Il permettra, en plus des expériences concrètes vécues dans le cadre du SNU, d’accompagner chaque jeune dans son parcours et son projet professionnel. Des solutions d’insertion professionnelle seront spécifiquement dédiées aux adolescents en situations de décrochage scolaire.
Si l’expérimentation débutée ce 17 juin confirme la faisabilité du Service National Universel, le projet sera généralisé à tous les départements français dès 2020. Le caractère obligatoire ne sera ne sera cependant pas immédiat. Ce n’est qu’à l’issue de plusieurs phases d’expérimentation que le SNU obligatoire se généralisera progressivement.