« Plus que jamais, nous devons maintenir nos efforts en matière de décarbonation et de transition écologique. L’hydrogène décarboné peut jouer un rôle central dans cette ambition. Néanmoins, pour y arriver, nous devrons relever plusieurs défis, notamment le coût du développement de cette technologie, mais également la création de nouveaux modes d’utilisation. Pour réussir, nous devons plus que jamais travailler en Européens. »

Le 8 novembre 2024 a eu lieu le Sommet européen de l’hydrogène à Strasbourg, un événement ayant pour objectif de favoriser les échanges franco-allemands et suisses sur l’état de la recherche et de l’innovation en matière d’hydrogène.

Ce sommet, organisé par le Pôle Véhicule du Futur, l’association TRION, l’initiative 3H2 et l’association Strasbourg H2, a permis de rassembler l’ensemble des acteurs de la filière (scientifiques, entreprises et collectivités territoriales) pour développer des échanges et construire des partenariats entre nos pays. Un événement propice au développement des nouvelles synergies nécessaires à la filière hydrogène en Europe.

Aujourd’hui, la France souhaite investir dans l’hydrogène vert qui pourrait devenir un atout majeur pour notre transition écologique. Son utilisation contribuerait ainsi à la décarbonation de notre industrie et de nos mobilités.

Si le potentiel de l’hydrogène est certain, la filière doit encore relever un certain nombre de défis, notamment le coût de cette technologie qui reste encore très élevé. Une diminution du prix doit donc passer par une massification de la demande.

En outre, la production d’hydrogène bas carbone repose sur un mix énergétique décarboné composé d’énergie nucléaire et renouvelable.

 

L’hydrogène décarboné et ses avantages

Dans l’optique de décarbonation de l’industrie française, l’hydrogène décarboné est une des solutions retenue. Le développement de l’usage de cet hydrogène permet de répondre favorablement à plusieurs problématiques :

  • D’un point de vue environnemental, l’hydrogène est une réponse à la décarbonation de l’industrie et des transports,
  • D’un point de vue économique, l’hydrogène permet de créer de nouvelles filières et, de ce faits, de nouveaux emplois,
  • L’usage de l’hydrogène décarboné répond aux souhaits de la France de réduire sa dépendance aux énergies d’importation.
  • L’hydrogène décarboné permettrait également à la France d’assoir son indépendance technologique.

Dans le cadre du plan de relance, une enveloppe de 2 milliards d’euros est d’ores et déjà attribuée au développement de l’hydrogène décarboné. Au total, un financement de 7 milliards d’euros de soutien public est prévu jusqu’en 2030.

Une stratégie nationale, trois priorités

A travers le développement des technologies de l’hydrogène décarboné, la transition écologique s’accélère. En se tournant vers cette stratégie, la France fait émerger trois priorités.

  • Décarboner l’industrie en faisant émerger une filière française de l’électrolyse
  • Développer une mobilité lourde à l’hydrogène décarboné
  • Soutenir la recherche, l’innovation et le développement de compétences afin de favoriser les usages de demain

Pour mener à bien cette stratégie l’État mobilise 9 milliards d’euros pour créer une filière performante d’ici 2030.