Une soirée de rencontres à Strasbourg
A l’occasion de cette douzième journée nationale des aidants ce 6 octobre, j’ai participé à la sortie nationale du film Petite sœur (de Véronique Reymond,et Stéphanie Chuat avec Nina Hoss, Lars Eidinger, Marthe Keller, …) qui nous a servi de base pour un débat riche et profond sur les difficultés de l’aidant.
Je salue les organisateurs de cette soirée exceptionnelle : l’association Asdepal, Arizona Distrib. et Isabelle Benkemoun. Merci également à LES CINEMAS STAR DE STRASBOURG.
Je suis attentivement depuis 2017 les travaux remarquables de cette association de La Wantzenau ASDEPAL et de sa présidente Michèle Brisset. L’essentiel pour un parlementaire est d’être au contact permanent des nombreuses initiatives et d’échanges permanent avec les élus, les citoyens, les entreprises et les associations.
Les réunions et les discussions depuis 2017 au sujet des aidants ont nourri ma réflexion et je porte, comme actuellement dans la Loi de Finances de la Sécurité Sociale 2022, en pleine discussion à l’Assemblée nationale, les interrogations, inflexions et propositions des associations et des personnes concernées.
Qui sont les aidants ?
En France, 8 à 11 millions de personnes soutiennent un proche en perte d’autonomie pour des raisons liées à l’âge, un handicap, une maladie chronique ou invalidante. Leur nombre ira croissant dans les années à venir : sur le seul champ des personnes âgées, il y aura trois fois plus de personnes de plus de 85 ans en 2050.
- 8 à 11 millions d’aidants soit 1 Français sur 6
- 90 % aident un membre de leur famille, dont 52 % un de leurs parents.
- 37 % ans des aidants sont âgés de 50 à 64 ans
- 57 % sont des femmes
- 44 % des aidants font part de difficultés à concilier leur rôle avec leur vie professionnelle
- 31 % des aidants délaissent leur propre santé
Depuis 2017, une prise de conscience
Nombre d’initiatives ont déjà été mises en œuvre par des associations ou des collectivités territoriales, pour informer et accompagner les proches aidants ou pour leur permettre de souffler davantage par exemple. Le dynamisme de ces initiatives, tout à fait remarquable, incarne l’ambition d’une société plus attentive et solidaire : comme souvent, la société a montré le chemin aux pouvoirs publics.
C’est en prenant appui sur les témoignages des aidants eux-mêmes, souvent relayés par des parlementaires engagés, que le Gouvernement et l’ensemble des députés de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale ont construit les ambitions de la stratégie « agir pour les aidants » : reconnaître leur rôle dans notre société ; faciliter leur vie, scandée par la succession des soins, des temps d’accompagnement et des démarches administratives ; soutenir celles et ceux qui se sentent particulièrement en difficulté, quand l’épuisement guette.
En 2019, un financement a été prévu pour 3 ans, à hauteur de 400 M€, dont 105 M€ pour le répit.
En 2020, La loi du 7 août 2020 relative à la dette et à l’autonomie a créé un nouveau risque et une nouvelle branche de la Sécurité Sociale consacrée à l’autonomie.
Des mesures sont déjà effectives pour soutenir chaque aidant dans son quotidien et améliorer sa qualité de vie comme :
Mise en place d’un numéro téléphonique national de soutien des proches aidants (numéro 0 800 360 360);
Développement du site internet Ma boussole aidant (https://www.maboussoleaidants.fr/) qui référencie tous les dispositifs existants près de son domicile ;
Accompagnement par des professionnels et par des pairs avec l’objectif de 450 000 aidants accompagnés ;
Diversification des solutions de répit (création d’accueils de jour et d’hébergements temporaires) ;
Instauration d’un « réflexe proches aidants » chez les professionnels de santé ou d’accompagnement ;
Inscription dans le Dossier Médical Partagé du rôle de proches aidants ;
Sensibilisation des personnels de l’Éducation nationale ;
Aménagement des rythmes d’études pour les étudiants aidants.
Le congé de proche aidant pour donner les moyens nécessaires à la conciliation d’une vie professionnelle et d’une vie d’aidant :
Tous les aidants ont désormais la possibilité de prendre des congés rémunérés. Cette mesure répond à la demande juste et légitime des aidants d’être davantage soutenus financièrement.
Ce congé, d’une durée maximale de 3 mois, pourra être renouvelé. Il constitue un véritable soulagement pour celles et ceux qui ont choisi de s’occuper d’un parent, d’un conjoint ou d’un enfant malade, en perte d’autonomie ou en situation de handicap.
Le montant de cette allocation est fixé à 43,87€ par jour pour les personnes vivant en couple et 52,13€ par jour pour les personnes seules.