Un chapitre obscur de l’histoire régionale

 

La Seconde Guerre mondiale a laissé des cicatrices profondes sur l’histoire de l’Alsace-Moselle, territoires au destin tourmenté.

Parmi les pages sombres de cette période, celle des incorporés de force dans la Wehrmacht et la Waffen-SS demeure méconnue.

L’ensemble des députés de la majorité présidentielle souhaitent néanmoins aller plus loin et sollicitent, en novembre 2023, le nouveau ministre de l’Éducation (non encore 1er ministre) Gabriel Attal pour que le destin des incorporés de force soit enfin pleinement intégré aux programmes et aux manuels scolaires d’histoire lors de leur prochaine mise à jour.

 

Pour lire l’intégralité de ce courrier : ICI

 

L’enrôlement forcé des jeunes alsaciens-mosellans

Pendant l’occupation, de nombreux jeunes de cette région ont été contraints de rejoindre les forces armées allemandes. En 1942, les autorités allemandes ont commencé à recruter de force des Alsaciens pour rejoindre l’armée allemande. Environ 130 000 Alsaciens ont été incorporés de force dans l’armée régulière allemande ; la moitié était des conscrits âgés de 18 à 35 ans.

Leurs destins tragiques les ont emmenés sur des fronts lointains, où ils ont dû affronter l’horreur de la guerre et la rigueur de la discipline militaire allemande.

30 000 d’entre eux mourront au combat, 10 000 seront portés disparus et 30 000 autres reviendront blessés ou invalides.

Liberté pédagogique et devoir de mémoire

Aujourd’hui, il est temps d’aborder cette page douloureuse de l’histoire alsacienne-mosellane dans les salles de classe.

La liberté pédagogique des enseignants s’étend depuis 2023 à l’évocation du destin des incorporés de force, permettant une sensibilisation dès le collège jusqu’au lycée général et au lycée professionnel.

Intégrer pleinement cette histoire dans l’enseignement

Des supports pédagogiques, tels que des témoignages, documents historiques, et analyses approfondies, accompagnent cet enseignement pour assurer une compréhension nuancée de cette période difficile.

Vers une mémoire collective et inclusive

Il est impératif que le destin des incorporés de force alsaciens et mosellans soit intégré formellement aux programmes et manuels scolaires.

Cette démarche vise à partager cette histoire avec tous les élèves de notre pays, contribuant ainsi à préserver la mémoire de ceux qui ont vécu ces tragédies et à prévenir l’oubli.

En se confrontant à cette histoire complexe, l’enseignement contribuera à une vision plus complète de la Seconde Guerre mondiale et de ses impacts locaux.