Lundi 8 mai, j’ai tenu à participer aux cérémonies de commémoration du 08 mai 1945 organisées par les communes de Bischwiller, Haguenau et Hoerdt . Commémorer le 8 mai 1945, en 2023, c’est aussi se rappeler qu’il y a 80 ans, l’année 1943 était celle qui faisait basculer la guerre.

A 80 ans de distance, l’année 1943 nous rappellent ainsi des leçons clefs qui résonnent avec notre actualité :

La liberté est l’un des biens les plus précieux : nous en ressentons à nouveau sa fragilité alors que la guerre interétatique est revenue en Europe sous les coups d’une agression illégitime de l’Ukraine par la Russie.

Cela doit éclairer l’important débat démocratique qui vient de s’ouvrir à l’Assemblée nationale autour de la prochaine loi de programmation militaire portant sur les années 2024 à 2030. Cette loi a pour vocation de garantir la défense de notre liberté dans un environnement menaçant et volatile.

Le destin d’une nation tient à la résistance et à la résilience de ses membres : pas de projet collectif sans engagement individuel, pas de communauté politique sans que les intérêts particuliers soient transcendés.

Alors que la société se fracture et regarde trop souvent ce qui la divise plutôt que ce qui l’unit, commémorer le 8 mai 1945 comme les 80 ans de l’année 1943 est une invitation à renouer avec l’élan de ceux qui ont contribué à redonner à la France son estime, son rang et son destin. Au-delà des divergences d’opinions. Au-delà des désaccords politiques.

Récapitulatif des acquis de la politique en faveur des anciens combattants du premier quinquennat, et réalisations depuis le début du deuxième quinquennat:

Les  grands  acquis du premier quinquennat

  • Mise en œuvre du mécanisme d”indexation de la valeur du point PI’•1I qui permet de réévaluer chaque année la « retraite du combattant ».
  • Loi harkis : une Ioi de réparation et de reconnaissance du préjudice subi par les harkis et Ieurs enfants Iors de Ieur arrivée en France, compte tenu de l’indignité de Ieurs conditions d’accueil.

Le Président de la République a officiellement demandé pardon aux harkis pour l’abandon de milliers de harkis livrés à une mort certaine en Algérie. Une commission d’indemnisation est actuellement à l’œuvre pour réparer et reconnaitre le préjudice de chaque harki ou descendant de harki concerné. 300 millions d’euros sont prévus sur plusieurs années.

  • Expérimentation des maisons Athos, qui accueillent les blessés physiques et psychiques qui viennent s’y reconstruire et que nous pérennisons aujourd’hui.
  • Ouverture du bénéfice de la carte du combattant pour les anciens combattants d’Algérie présents en 1962-1964 (une demande de la FNACA qui a concerné plusieurs dizaines de milliers d’anciens combattants).
  • Bon déroulement du cycle de commémoration des 60 ans de la guerre d’Algérie.
  • Inauguration du monument en hommage aux militaires morts pour la France en OPEX, dans le Parc André Citroën à Paris.

Ce qui a  été fait depuis le début du quinquennat :

  • Rehaussement de la valeur du point de PF1I de 3,5% en avance d’un an par rapport à l’obligation légale, traduisant un souci de défendre le pouvoir d’achat des anciens combattants ;
  • Extension du bénéfice d la demi-part fiscale des conjoints survivants d’anciens combattants, quel que soit l’âge du décès de l’ancien combattant (auparavant, ouvert seulement pour les décès après 6S ans). Demande ancienne de la FNACA en particulier ;
  • Accompagnement du retour au pays des derniers anciens tirailleurs sénégalais, contraints de résider en France au moins 6 mois par an pour bénéficier du minimum Cette obligation a été levée à titre dérogatoire. A noter, cette obligation de résidence ne concernait ni Ieur pension militaire, ni la retraite du combattant ;

–   Renforcement des moyens mobilisés par l’ONAC pour accélérer l’instruction des derniers dossiers du fonds social en faveur des enfants de Harkis, qui sera achevée à l’été ;

  • Décentralisation de certaines cérémonies nationales liées aux journées nationales de commémoration : ainsi le 19 mars (cessez-le-feu en Algérie en 1962) a été commémoré par la ministre à Notre Dame de Lorette dans le Pas-de-Calais et le nombre de participants a été multiplié par 10 par rapport aux éditions antérieures ; commémoration de la journée du souvenir des victimes et des héros de la déportation le 30 avril au Mémorial national de la déportation de l’ancien camp de concentration du Struthof(Bas-Rhin).
  • Impulsion nouvelle donnée au Bleuet de France, qui soutient les blessés des armées, les victimes d’attentat et Ieurs familles.
  • Elaboration d’un plan en faveur des militaires blessés et de leurs familles, sous la responsabilité de Sébastien Lecornu et Patricia Miralles, qui sera présenté le 10 mai Il est axé autour de la simplification du parcours de suivi des blessés et d’une meilleure prise en compte des blessures psychiques. Il répond au cap fixé par le président de la République dans son discours du 13 juillet 2022.