La planification écologique

 

Les crises du climat et de la biodiversité impactent de plus en plus brutalement l’humanité

Conjuguées avec les questions sociales, économiques et politiques, ces crises dont nous vivons les prémices interrogent nos modes de vie et l’organisation de notre système économique. Face à l’urgence, le Président de la République s’est engagé le 16 avril 2022, dans le cadre de la campagne présidentielle, à engager le pays dans une démarche de planification écologique.

La planification écologique permet d’élaborer d’une part la Stratégie nationale biodiversité (SNB), et d’autre part la Stratégie française pour l’énergie et le climat (SFEC).

Cette dernière se décline avec la 3ème Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), la 3ème Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et le 3ème Plan d’adaptation au changement climatique (PNACC).

Dans le cadre de ses engagements climatiques nationaux, européens et internationaux, la France doit atteindre la neutralité carbone en 2050, et une réduction de 55 % de ses émissions de gaz à effet de serre dès 2030, comparé aux niveaux de 1990.

La planification écologique détaille le plan d’action pour tenir cette trajectoire jusqu’en 2030

en assurant la mobilisation de tous (Etat, collectivités, entreprises, ménages), et une répartition juste de l’effort (50 % entreprises, 25 % pouvoirs publics, 25 % ménages).

 

4 Grands Axes

Cette « écologie à la française » dont a parlé le Président de la République repose sur 4 grands axes :

  • Une écologie de souveraineté, grâce à la décarbonation ;
  • Une écologie compétitive et créatrice de valeur, grâce à la réindustrialisation ;
  • Une écologie juste et équitable, pour protéger les Français et les paysages ;
  • Une écologie territorialisée enfin, en lien avec les collectivités territoriales.

Le plan d’action énumère 52 leviers, et leur impact, pour atteindre nos objectifs climat :

les 52 leviers impactent différemment les secteurs d’activité

Ils devront se décarboner selon des rythmes plus ou moins exigeants : l’industrie par exemple devra fournir un effort considérable tandis que la trajectoire est plus mesurée pour le secteur agricole.

Dans le détail, le Président de la République a cité quelques mesures phares :

  • Transport : 1 million de voitures électriques construites chaque année en France au minimum à partir de 2027. Le dispositif de leasing à 100 euros pour un véhicule électrique sera dévoilé en novembre. 13 projets de RER métropolitains, soutenus à hauteur de 700 millions d’euros par l’Etat, aideront à favoriser le transfert de la voiture individuelle vers des transports collectifs. Les contrats de plan Etat-région seront signés dès le mois d’octobre ;
  • Agriculture : soutien à nos agriculteurs pour accompagner la transition, à l’image de la stratégie employée pour la sortie du glyphosate pour les usages où il existe des alternatives, soit 30 % des volumes ;
  • Bâtiments : 1 million de pompes à chaleur seront fabriquées et 30 000 installateurs formés en parallèle au minimum à partir de 2027. Le budget dédié à la rénovation thermique des bâtiments sera augmenté, pour faire monter en puissance « MaPrimeRénov’ » ;
  • Industrie : réduction de 45 % des émissions de CO2 des filières industrielles d’ici à 2030 avec notamment la stratégie de décarbonation des 50 sites industriels les plus émetteurs, dont la signature des plans est prévue pour l’automne. Cette stratégie sera étendue aux PME et ETI. Recensement des gisements miniers pertinents (lithium, cobalt) et investissement dans l’hydrogène et la captation carbone ;
  • Énergie : maîtrise des prix de l’électricité au niveau national et européen d’ici la fin de l’année. Loi de programmation sur l’énergie et le climat (LPEC) en décembre. La sortie du charbon pour la production électrique en France métropolitaine, initialement annoncée en 2017 pour 2021, est repoussée au 1er janvier 2027. Réduction de 60 à 40 % de la part des énergies fossiles dans notre énergie d’ici à 2030 ;
  • Puits de carbone : 1 milliard d’arbres seront plantés à horizon 2030. Un travail sera mis en place sur les crédits carbone et biodiversité ;
  • Budget : augmentation de 7 milliards d’euros des dépenses dites « vertes », c’est-à-dire favorables à la transition écologique, dès 2024 (33 milliards en 2023, 40 milliards en 2024). Mise en place de budgets verts territoriaux ;