Les fermes laitières bas carbone au cœur de l’Europe
Depuis le 1er janvier 2022 et pour six mois, la France assurera la présidence du Conseil de l’Union européenne.
Dans ce cadre, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation organise la Réunion informelle des 27 ministres en charge de l’Agriculture les 7 et 8 février 2022 à Strasbourg.
J’ai pu, comme député engagé dans le développement durable, les accompagner lors de la journée du 7 février.
La ferme LOSSER (Gaec) à Mussig près de Sélestat
Julien Denormandie, ministre français de l’Agriculture, a invité lundi 7 février 2022 les 26 ministres de l’Union européenne en charge de l’Agriculture présents à Strasbourg à visiter un exemple de l’expertise française.
Je les ai accompagnés dans cette visite avec Josiane Chevalier préfète du Bas-Rhin, le sénateur Claude Kern, Julien Kohler des Jeunes Agriculteurs, Franck Sander, Président de la CGB et mon collègue député Antoine Herth.
Il y a 8 000 exploitations laitières en action dans la démarche Fermes laitières bas carbone mise en route il y a six ans par l’Interprofession laitière, dont 51 en Alsace.
La visite du GAEC Losser à Mussig, près de Sélestat, l’une des Fermes laitières bas carbone française a permis de montrer une solution innovante pour réduite l’émission de carbone (CO2) et aussi le piéger.
Alexis Losser, 25 ans, l’un des quatre cogérants du GAEC
Au nom du GAEC, Alexis Losser a pu présenter aux 27 ministres les avancées de développement durable de l’exploitation :
- La réduction de l’empreinte carbone de 11% de l’élevage des 160 vaches laitières
- Un système d’irrigation plus économe ;
- Un récupérateur de chaleur sur le tank à lait ;
- La mise en pâturage du troupeau ;
- Une réduction du cheptel en améliorant sa longévité.
La réduction des gaz à effet de serre, une urgence pour l’Union Européenne
Lors de cet événement, les 27 ministres de l’Union européenne en charge de l’Agriculture mènent une réflexion commune sur des sujets d’actualité notamment la réduction des gaz à effet de serre et la contribution du secteur à la stratégie de la neutralité carbone de l’UE.
Ils débattent autour des nouveaux développements et défis, en particulier la question stockage carbone dans les sols agricoles.
Le Commissaire européen à l’Agriculture et les représentants d’associations européennes ont été également invités à présenter leur point de vue, favorisant ainsi les échanges éclairants pour les choix futurs de l’Union européenne.
Julien Denormandie, ministre français de l’agriculture déclare au micro de France Bleu Alsace :
Je salue une France précurseur en matière de bas carbone, grâce à des dispositifs favorisant la captation de carbone dans le sol, ou la réduction des émissions de CO2 par les agriculteurs.
On ne le dit pas suffisamment : les agriculteurs sont des soldats du climat. Ils limitent le changement climatique en venant capter le carbone dans le sol agricole.
Aujourd’hui mon objectif a été de montrer aux autres ministres européens quel chemin emprunter pour faire un véritable puits de carbone.
Pour aller plus loin, voir l’article dans les Dernières Nouvelles d’Alsace