Dès le début de l’épidémie, l’État a priorisé – chacun le comprendra – la distribution de masques aux professionnels des secteurs sanitaires et médico-sociaux, qui étaient en première ligne pour s’occuper des malades. En phase de sortie de confinement, il est impératif que chacun continue à adopter les bons comportements.

Les masques constituent une protection complémentaire des gestes barrières. Leur port sera recommandé dans l’espace public, obligatoire dans les transports publics et dans certains commerces si les commerçants l’exigent.

Face aux défis à relever, outre l’augmentation des importations, nous avons accéléré les cadences de production de masques en France, afin d’accéder à l’autonomie d’ici la fin de l’année.

Depuis le 11 mai, 100 millions de masques chirurgicaux et FFP2 sont désormais distribués chaque semaine à tous les professionnels de santé, dont les médecins, sages-femmes, dentistes, pharmaciens, infirmiers, kinésithérapeutes orthophonistes, podologues, orthoptistes…

Pour le grand public, le Gouvernement veille ce que le prix des masques soit accessibles à tous. Le prix des masques chirurgicaux à usage est donc réglementé : il est fixé à 0,95 € TTC l’unité (soit 47,50 € la boîte de 50) ; un tarif plafond contrôlé par l’Etat.

Les prix des masques grand public font également l’objet de contrôles pour éviter toute hausse injustifiée ou prix excessif. Pour mémoire, ces masques sont fabriqués à partir d’un cahier des charges élaboré par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), qui garantissent le filtrage des gouttelettes hébergeant éventuellement le virus.

S’agissant des masques chirurgicaux, qui sont progressivement mis en vente en grande distribution, ils visent à accompagner l’équipement de la population. Les chiffres avancés par le secteur, de l’ordre de 500 millions de masques chirurgicaux, correspondent à des commandes passées, qui sont progressivement vendus

Ces chiffres sont sans commune mesure avec les commandes passées par l’Etat pour les professionnels de santé, de l’ordre de 3 milliards de masques depuis le début de l’épidémie. Les filières de distribution n’entrent donc absolument pas en concurrence et ne sont pas destinées aux mêmes publics.

La polémique qui a émergé ces derniers jours n’avait pas lieu d’être ! Ainsi, les pharmaciens peuvent déjà vendre des masques ; tout comme les petits commerçants et les acteurs de la distribution qui ont besoin de masques pour équiper tous les Français à l’heure du déconfinement.

Soulignons que d’autres mesures ont été prises pour limiter le coût des équipements. Le gel hydroalcoolique, les masques et équipements de protection sanitaire bénéficient désormais d’un taux réduit de TVA de 5,5 %.

Quant aux collectivités locales, elles bénéficieront d’un remboursement de 50 % des dépenses consacrées à l’achat de masques pour leurs personnels et leurs concitoyens.

Les masques obligatoires pour les enseignants et les collégiens seront eux fournis par l’État. 

5 millions de masques seront par ailleurs attribués chaque semaine aux acteurs de terrain, en lien avec les maires et les présidents de conseils départementaux, afin d’assurer une distribution aux plus précaires.

Enfin pour les TPE/PME, le Gouvernement a confié à La Poste la commercialisation et la distribution de 10 millions de masques lavables, correspondant à 200 millions d’utilisations uniques. Ils peuvent être commandés sur la plateforme dédiée depuis le 2 mai pour les entreprises de 10 à 49 salariés, et depuis le 4 mai pour les entreprises de moins de 10 salariés.