Les députés adoptent un investissement inédit pour la recherche

Projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche

 

Ce mercredi 23 septembre, les députés ont adopté le projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche. C’est la première fois qu’un tel texte est dédié à la recherche. 25 milliards d’euros supplémentaires seront alloués : un effort historique.

Un engagement du Président de la République le 19 mars 2020 : en visite à l’Institut Pasteur, à Paris, jeudi 19 mars, le président a annoncé augmenter le budget de la recherche publique.:

La crise du COVID-19 nous rappelle le caractère vital de la recherche scientifique et la nécessité d’investir massivement pour le long terme. J’ai décidé d’augmenter de 5 milliards d’euros notre effort de recherche, effort inédit depuis la période de l’après-guerre. »

 

L’essentiel

La recherche française décroche peu à peu du top 10 mondial depuis le début des années 2000, notamment du fait d’un sous-investissement de l’État, d’une allocation non optimale des moyens alloués et de répercussions sur les chercheurs et enseignants-chercheurs ;

Le projet de loi a pour vocation d’inverser en profondeur la tendance au décrochage et à l’affaiblissement de la recherche scientifique et technologique en France. Il traduit un choix politique majeur : celui d’investir dans l’avenir, bien sûr, mais aussi et surtout de replacer la science et la rationalité au cœur du pacte social et du développement économique du pays. La loi de programmation pluriannuelle pour la recherche (LPPR) n’a pas vocation à être thématique mais plutôt à mettre en place les outils et dispositifs nécessaires pour renforcer l’attractivité de la recherche française et donc son excellence.

 

Un budget ambitieux et inédit

Ce projet de loi porte un investissement inédit de 25 milliards d’euros tout au long des dix prochaines années, de façon graduelle : 400 millions en 2021, 800 millions en 2022… Avec l’objectif, en 2030, d’un budget annuel de 20 milliards d’euros par an, soit 5 milliards de plus qu’actuellement.

Par ailleurs, le plan de relance complètera cet investissement avec une enveloppe supplémentaire de 6,5 milliards d’euros pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation.

 

Financement efficace de la recherche : ce réinvestissement massif dans la recherche publique, génèrera également un effet d’entrainement sur la recherche privée. Ce réinvestissement conjoint permettra d’atteindre l’objectif d’un effort national de recherche à 3% du PIB.

 

Les députés LaREM soutiennent l’emploi dans les laboratoires

 À travers la création de 5.200 emplois que nous rendons pérennes tout au long de la programmation, dans les organismes de recherche, les universités et les écoles. Un contrat à durée indéterminée de mission scientifique sera créé.

Les députés ont voté des mesures concrètes pour revaloriser les personnels :

  • plus de 650 millions d’euros de revalorisation de #salaires et de #primes pour tous les personnels ;
  • L’embauche des jeunes chercheurs qui ne pourra pas se faire en-dessous de 2 SMIC ;
  • L’inscription dans la loi l’obligation de paiement mensuel des vacataires.

 

Attractivité des carrières scientifiques : avec ce choc d’attractivité des métiers de la recherche, structuré autour d’une revalorisation de tous ces métiers, nous mettons l’accent en particulier sur l’émergence d’une nouvelle génération de jeunes scientifiques ayant pour vocation à porter le nouvel essor de la recherche publique française et son rayonnement dans l’ensemble de la société : création de chaires de professeur junior, plus aucun chargé de recherche ou maître de conférence nouvellement recruté ne sera rémunéré en dessous de deux SMIC, 5 200 emplois supplémentaires, revalorisation progressive de la rémunération des doctorants de 30 % ainsi qu’une hausse de 20 % du nombre des thèses financées , création du CDI de mission scientifique;

 

Une revalorisation des métiers scientifiques

En votant ce texte, les députés LaREM veulent promouvoir les nouveaux talents et faciliter la carrière des maîtres de conférences et des chargés de recherche :  ils créent des chaires de professeur junior, augmentent les promotions des maitres de conférences vers le corps des professeurs des universités afin d’améliorer leurs perspectives professionnelles.

Enfin, les députés sécurisent les doctorants à travers une hausse de la rémunération minimale des contrats doctoraux, ainsi qu’en créant un contrat post-doctoral.

 

Recherche partenariale favorisée et simplifications : la Loi consolide les outils actuels de financement et de pilotage de la recherche, renforce les outils visant à la diffusion de la recherche tant dans l’économie que dans la société dans son ensemble, enclenche une dynamique de simplification touchant tant les établissements que les laboratoires et les personnels de la recherche.