Oui, l’engagement d’arrêt de l’utilisation du Glyphosate sera tenu et respecté !

 Soutenons nos agriculteurs aussi !

 

Après la décision de l’Union européenne en novembre 2017 de renouveler la licence de l’herbicide dit Glyphosate pour cinq ans, initialement de dix ans, le Président de la République Emmanuel Macron avait promis que la substance, principe actif du Roundup de Monsanto, serait interdite en France « dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans« .

 

Avec mes collègues députés, j’ai fait le choix de la confiance pour toutes nos actions et de ne tout pas imposer par la Loi. Le changement et les améliorations que les français veulent, doivent se faire dans la confiance et le partenariat de toutes les parties concernées ; les consommateurs désirent de plus en plus des produits locaux et issus de l’agriculture biologique, avec des pratiques respectueuses de l’environnement.

Je soutiens le gouvernement et le ministre de l’Agriculture Stéphane TRAVERT : il faut faire confiance aux organisations professionnelles qui ont mis en place un plan d’action pour sortir du glyphosate dans les trois ans. Arrêtons de stigmatiser les agriculteurs, qui n’utilisent pas le glyphosate par plaisir. Ils sont de plus en plus nombreux à être conscients que ce produit est nuisible, notamment pour eux.

Cela nécessite que soient réalisées des études complémentaires indispensables pour convaincre nos partenaires européens d’interdire le glyphosate avant 5 ans. La France doit continuer à porter cette question au niveau européen, afin d’éviter des distorsions de concurrence que nos agriculteurs ne comprennent pas. Il faut aussi créer les conditions de la réussite de cette transition sans déstabiliser nos filières.

Le moment venu, le Gouvernement devra prendre les mesures pour sortir du glyphosate. L’arrêt du Glyphosate se fera par décret. Une inscription dans la loi n’aurait eu aucune influence, elle n’aurait pas accéléré la recherche scientifique pour trouver des solutions alternatives. La loi ne vaut pas solde de tout compte.

La confiance n’exclut pas le contrôle. Je soutiens Christophe CASTANER dans son souhait de mettre en place un groupe de travail qui va surveiller l’opérationnalité des propositions. Et nous assumerons nos responsabilités et prendrons les mesures nécessaires si les engagement pris ne sont pas tenus !

 

Avec le projet de loi EGALIM, nous avons adopté une feuille de route ambitieuse qui va créer les conditions pour une diminution drastique de l’utilisation des pesticides en général et du glyphosate en particulier, en augmentant la redevance pour pollution diffuse, en séparant les activités de conseil et de vente, ce qui va conduire les filières à se réorganiser profondément et à changer leurs pratiques, et en aidant les agriculteurs à s’engager dans l’agriculture biologique ou moins dépendante aux pesticides.

Nous accompagnons les agriculteurs dans cette transition : cette loi est la première étape d’un grand plan Marshall pour l’agriculture. Dans ce plan de 50 milliards d’euros, 5 milliards permettront aux agriculteurs d’investir dans des modes de production durables. De plus, la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires et la préservation de l’environnement seront enseignés dans les lycées agricoles, afin de préparer la nouvelle génération. Il s’agit de réaliser, avec les agriculteurs, les coopératives, les négociants, les industriels, une transition complexe vers une agriculture nécessitant plus de main d’œuvre et de travail, une réorganisation des assolements et des cultures.