Un phénomène qui va crescendo
Barbara Lohr a interviewé pour ARTE Journal – Édition du soir Bruno Studer et moi-même sur le sujet des violences envers les élus.Le reportage a été diffusé le 11 février 2022.1 186 élus ont été pris pour cible dans les onze premiers mois de 2021, dont 162 parlementaires et 605 maires ou adjoints, plus de 300 plaintes pour « menace de mort » ont été déposées par des élus nationaux.Ces violences inacceptables, tournées vers des dépositaires de l’autorité publique, des dépositaires du suffrage universel , ce recours à la violence, c’est la démocratie, le pacte républicain qui est menacée.
Barbara Lohr – journaliste
C’est un phénomène qui va crescendo depuis les gilets jaunes et qui atteint un point culminant avec la mise en place du passe vaccinal : les violences contre les élus de la République.
Menaces de mort, insultes, agressions : 1186 élus ont été pris pour cible de janvier à novembre l’an dernier, 47% de plus que l’année précédente. Et depuis juillet, plus de 300 plaintes pour menace de mort ont été déposées. Ce climat de violence jette une ombre sur la démocratie et plane sur les élections présidentielle et législatives à venir.
Le phénomène concerne tous les partis politiques, mais c’est de loin les élus de la majorité qui sont les plus visés. A la fin du quinquennat la quasi totalités des députés Marcheurs ont reçu des menaces, certains même ont été victimes d’agressions physiques.
Alors quand le président Macron a dit qu’il « emmerdait les antivax », les députés LREM ont senti le vent du boulet : car dans leur circonscription, ils sont en première ligne.