Le mois de mars met à l’honneur la santé auditive avec la Journée mondiale et nationale de l’audition. C’est une occasion clé pour sensibiliser le public, dépister les troubles auditifs et présenter la proposition de loi qui vise à créer un Ordre national des audioprothésistes.

La santé auditive : un enjeu croissant, une problématique négligée

Les risques pour l’audition sont de plus en plus présents dans notre quotidien, notamment dans le monde du travail. Pourtant, ils restent largement sous-estimés, et nous pensons tous ne pas être concernés :

  • 75 % des Français déclarent souffrir des effets négatifs du bruit sur leur santé.
  • 39 % des Français sont touchés par des acouphènes.
  • 50 % des Français n’ont jamais effectué de dépistage auditif.
  • D’ici 2050, 2,5 milliards de personnes dans le monde pourraient être concernées par une perte auditive.

L’importance de la prévention et du dépistage

À l’occasion de la Journée nationale de l’audition, un stand de sensibilisation aux risques auditifs a été installé à l’Assemblée nationale, en partenariat avec la Fondation pour l’Audition et l’Association Nationale de l’Audition, et à l’initiative du député François Gernigon. Le personnel de l’Assemblée, les députés et les visiteurs ont pu réaliser un test auditif rapide grâce à l’application Höra, accessible à tous.

Une proposition de loi pour encadrer la profession des audioprothésistes

Le 18 février dernier, une proposition de loi visant à créer un Ordre national des audioprothésistes a été déposée à l’Assemblée nationale par mon collègue député François Gernigon.

Cette initiative, élaborée en collaboration avec le Collège national d’audioprothèse (CNA) et le Syndicat des audioprothésistes (SDA), répond aux défis actuels de la profession, notamment l’augmentation des fraudes et la nécessité d’assurer une prise en charge de qualité face au vieillissement de la population.

La nécessité d’un ordre national des audioprothésistes

L’Ordre aurait pour missions principales de garantir la qualité des soins en définissant un code de déontologie, d’assurer une fonction disciplinaire pour protéger les patients contre les fraudes, de tenir à jour un registre des professionnels habilités et de veiller au respect des qualifications requises.

Ce texte est important pour améliorer l’offre de soins auditifs et renforcer la régulation de la profession. Il s’agit d’une étape significative vers une meilleure structuration de la profession d’audioprothésiste en France, avec pour objectif d’assurer une prise en charge optimale des patients souffrant de troubles auditifs qui sont de plus en plus nombreux.