Plan Tourisme : le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé, jeudi 14 mai, à l’issue d’un comité interministériel, un plan de soutien aux professionnels de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme.

Le secteur, qui représente deux millions d’emplois directs et indirects et 8% du PIB de la France, fait face à la pire épreuve de son histoire moderne.

Son sauvetage est une priorité nationale : pour permettre au secteur de surmonter la crise, le Gouvernement met en place un plan de soutien massif, sans précédent, de 18 milliards d’euros, composé des mesures suivantes :

  1. Le dispositif de prêts garantis par l’État (PGE) est renforcé pour le secteur du tourisme et de la restauration. Les meilleurs mois d’activité de l’année dernière seront pris en compte comme calcul de référence.
  2. L’accès des entreprises du secteur au Fonds de solidarité est prolongé jusqu’à la fin de l’année 2020.
  3. Les banques se sont engagées à reporter les échéances de prêts sur douze mois et non six mois. L’exonération de cotisation est prolongée jusqu’à la fin de la fermeture des établissements. Un crédit de cotisation de 20% est accordé pour accompagner la reprise.
  4. Les entreprises du tourisme pourront continuer de recourir au chômage partiel dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui au moins jusqu’à fin septembre 2020. Au-delà, le chômage partiel leur restera ouvert si leur activité reprend trop lentement.
  5. L’État va mobiliser un plan d’investissements en fonds propres de 1,3 milliard d’euros à travers Bpifrance et la Caisse des dépôts. Ils généreront des investissements privés pour un total d’environ 7 milliards d’euros de financements, notamment dans le tourisme durable. Les collectivités locales pourront aussi prévoir des allégements de taxe de séjour et d’autres dégrèvements fiscaux.
  6. Le  plafond journalier des tickets-restaurants est doublé, de 19 à 38 euros. Ils seront utilisables le week-end.

Le plan comporte également des mesures de relance :

  1. L’État va mobiliser un plan d’investissements en fonds propres de 1,3 milliard d’euros à travers la Caisse des dépôts pour développer un tourisme durable et appuyer un développement du numérique en faveur de plusieurs milliers de projets. Ils génèreront des investissements privés pour un total d’environ 7 milliards d’euros de financements.
  2. L’État va créer un « prêt garanti État saison », qui permettra de relever le plafond pour les entreprises liées au tourisme et de s’appuyer sur l’activité accrue en période estivale. Ainsi, il prendra en compte le chiffre d’affaires réalisé sur les trois meilleurs mois de l’année précédente.
  3. La Banque publique d’investissement Bpifrance va quadrupler l’enveloppe dédiée aux « prêts tourisme » pour atteindre un milliard d’euros. Ce sont des prêts à dix ans avec deux ans de différé de remboursement (taux autour de 2,7%). Pas de garantie ni sur le patrimoine de l’entrepreneur, ni sur son entreprise. Ces prêts seront disponibles dès le 18 mai.

A quelle date peut-on envisager un déconfinement du secteur du tourisme ?

« Il est raisonnable de penser que les Français pourront partir en vacances en juillet et en août » Édouard Philippe.

En cas d’annulation de réservations si la situation se dégrade, le secteur s’est engagé au remboursement total.

  • S’agissant d’une date la réouverture du secteur touristique, des réponses scientifiques seront apportées dans la semaine du 25 mai.
  • L’objectif dans les départements verts était la réouverture des cafés et restaurants le 2 juin.
  • Les Français peuvent réserver pour leurs vacances d’été, d’autant plus que les acteurs du tourisme et de l’hôtellerie se sont engagés à rembourser intégralement les réservations si l’évolution de l’épidémie ne rendrait pas possible le départ en vacances.

L’objectif prioritaire du Gouvernement est d’éviter le risque d’une deuxième vague qui annulerait les efforts des Français pendant deux mois de confinement.