Le gouvernement français a lancé une réforme ambitieuse visant à renforcer le rôle des préfets, afin de redonner à l’État sa place centrale dans les territoires. Cette réforme, annoncée par le Premier ministre et soutenue par le président de la République, s’articule autour de plusieurs axes majeurs.

Un retour de l’État dans les territoires

Le rôle des préfets est régi par un décret du 29 avril 2004 qui va être modifié et présenté en Conseil des ministres à la « dernière semaine de juillet ».
L’objectif principal de cette réforme est de rendre l’action territoriale de l’État plus efficace et plus lisible. Pour ce faire, le préfet est placé au cœur de cette transformation. Le Premier ministre a souligné que « la réforme que nous entreprenons vient redonner au préfet sa place dans l’État local ». Cela implique de doter les préfets des moyens nécessaires pour être les fédérateurs et les coordinateurs de l’action de l’État.

La réforme en détail

  1. Délégation territoriale : Les préfets seront désormais les « délégués territoriaux » de l’ensemble des opérateurs de l’État. Ils auront la responsabilité de piloter les agences et établissements publics, et de veiller à la cohérence de l’action territoriale de l’État.
  2. Pouvoirs managériaux : Les préfets seront dotés de pouvoirs managériaux renforcés. Ils pourront notamment évaluer les recteurs et directeurs généraux des agences régionales de santé, et fixer leurs objectifs ainsi que les variables de leur rémunération.
  3. Pouvoirs d’adaptation et de dérogation : Les préfets auront la capacité d’adapter les normes nationales aux réalités locales, afin de mieux répondre aux spécificités territoriales. Ils pourront également déroger à certaines règles pour faciliter la mise en œuvre des projets locaux.
  4. Coordination des services : Les préfets seront responsables de la cohérence de l’action de l’État au niveau local. Ils devront veiller à ce que les services déconcentrés de l’État travaillent de manière coordonnée et efficace.

Une réforme pour une meilleure efficacité

Le président de la République a insisté sur la nécessité de simplifier l’action publique et de rendre les administrations plus proches des citoyens. « Nous avons donc engagé un vaste chantier de réforme des administrations centrales et des opérateurs de l’État, pour que notre action collective gagne en efficacité et en lisibilité »

Cette réforme s’inscrit dans un contexte plus large de modernisation de l’État, visant à améliorer la gestion des ressources humaines et à mieux adapter les services publics aux besoins des territoires. Elle représente un changement significatif dans la manière dont l’État intervient au niveau local, avec l’objectif de mieux servir les citoyens.